Etape 1 : Maîtrise des notions du thème
Ø Regardez la vidéo
qui doit vous permettre de comprendre les rôles respectifs du mérite individuel,
de l’école et de l’origine sociale dans l’obtention du diplôme : Cliquer ici pour regarder la
vidéo
Etape 2 : Application : des exercices interactifs pour
vérifier la maîtrise du cours
Réaliser
les différents exercices interactifs :
Ø Le premier exercice
porte sur la compréhension de la notion de méritocratie : Cliquez sur La méritocratie
Ø Le deuxième
exercice porte sur l’étude d’un exemple montrant que l’on peut changer de
milieu social grâce à la réussite scolaire : Cliquez sur un
destin social improbable ?
Ø Le troisième
exercice porte sur la distinction entre démocratisation et massification :
pour travailler sur l démocratisation, cliquez ici ; pour travailler sur la massification,
cliquez ici
Ø Le quatrième
exercice porte sur l’influence de l’origine sociale dans l’obtention du bac :
Cliquez Accès au bac et origine
sociale
Ø Le cinquième exercice
porte sur les déterminants qui influencent le diplôme et le niveau de vie en France
aujourd’hui : Cliquez Tous nés sous la même étoile ?
Partie 2 : Travail à rendre : Rédaction d’une synthèse sur
le sujet : Quels sont les déterminants qui influencent l’obtention d’un
diplôme ?
I.
La
démocratisation de l’école a permis aux individus les plus méritants d’obtenir
le diplôme qu’ils souhaitent
·
Argument
1 : l’école a connu une démocratisation
·
Argument
2 : la démocratisation a permis aux individus méritants d’obtenir un
diplôme
·
Argument
3 : la part des élèves sans diplôme a donc diminué
II.
Le
poids de l’origine sociale reste cependant encore important
·
Argument
1 : la réussite scolaire reste inégale selon l’origine sociale
·
Argument
2 : l’école n’arrive pas à compenser complétement l’effet du milieu d’origine
des élèves.
Dossier
documentaire :
Document 1
A
Dans la
conception américaine, la méritocratie correspond au concept du self made-man,
celui qui se donne du mal pour réaliser ce qu’il est.
Le problème
de la méritocratie est que l’on ne peut jamais faire la part de ce qui relève
réellement du mérite. Que ce soit dans le sport ou à l’école. Par exemple, un
sportif qui gagne une compétition, on estimera qu’"il a du mérite".
Ceci dit, il avait probablement au départ des capacités particulières. Mais ces
capacités physiques ne valent rien si elles ne sont pas travaillées. Le mélange
entre capital physique de départ et ce que l’on en a fait est indémêlable. La
même règle s’applique dans le système scolaire.
Quelle est
la part de ce que l’on a "reçu" et de ce que l’on a fait fructifier ?
On ne peut jamais vraiment appréhender réellement le mérite.
Même si on
ne peut pas mesurer le mérite, on peut établir des étalons. Dans les sociétés
modernes en général, on considère les diplômes comme étant un bon révélateur du
mérite. Personne ne descend dans la rue pour protester contre le fait que les
plus éduqués gagnent mieux leur vie. Mais les diplômes que l’on acquiert vont
dépendre d’un mélange de circonstances, dont on la chance ou la malchance de
bénéficier, et de ce que l’on va en faire personnellement. C’est indissociable.
La réussite scolaire est un mélange de social et de personnel. Le social étant
inégal, les diplômes intègrent eux aussi des inégalités sociales.
Source :
Entretien avec Marie Duru-Bellat, sociologue de l’éducation,
Atlantico,06/06/2013
B :
« Les individus sont inégaux face aux
concours. Plus ils sont sélectifs, plus ils demeurent la chasse gardée des « bien
nés » ». Autrement dit, le poids du milieu social reste
(statistiquement) bien plus important que le poids de « l’effort »
dans la détention des plus hauts diplômes conditionnant l’accès aux positions
de pouvoir. Le sociologue Camille Peugny parle quant à lui du « déterminisme
de la naissance [faisant] voler en éclats le mythe de la
méritocratie ».
Dans le
même numéro du Monde, David Guilbaud, énarque et auteur du livre récent
« l’illusion méritocratique », explique comment le principe
méritocratique donne « bonne conscience » aux gagnants et « alimente
le sentiment que les élèves [de Sciences Po, de l’ENA ou des plus grandes
écoles] sont d’une valeur telle qu’ils peuvent se suffire à eux-mêmes et que,
quel que soit leur poste, ils pourront s’en sortir grâce à leurs qualités
personnelles »
Source :
Jean Gadrey, La méritocratie contre l’égalité,21/02/2019
Document 2
Mode de lecture : en 1978, 40%
des personnes de 18 à 24 ans ont eu au maximum le brevet des collèges
Document 3
Dès les
petites classes, l’origine sociale des enfants influence fortement leurs
résultats scolaires. En CE2, les élèves les moins favorisés obtiennent une note
moyenne de 57 sur 100 en français et 58 en mathématiques, pendant que le quart
le plus favorisé atteint 87 et 85 respectivement (ministère de l’Éducation
nationale, 2017).
À la fin
du collège, les inégalités sociales se traduisent par des orientations
différenciées selon la catégorie sociale des parents. Le taux d’accès en
seconde générale ou technologique est deux fois plus élevé pour les élèves
d’origine favorisée (84,8 % contre 42,4 %) que pour les élèves
d’origine sociale défavorisée (ministère de l’Éducation nationale, 2012).
Dans l’enseignement
supérieur, les écarts se creusent encore. Les enfants de cadres supérieurs sont
2,9 fois plus nombreux que les enfants d’ouvriers parmi les étudiants
(ministère de l’Éducation nationale 2017-2018) alors qu’ils sont presque deux
fois moins nombreux dans la population totale. Les enfants d’ouvriers représentent
seulement 12 % des étudiants, 7 % des élèves de classe préparatoire
aux grandes écoles et 4 % des effectifs des écoles de commerce.
L’université
opère en master pratiquement le même tri social que les grandes écoles : si
les enfants d’ouvriers composent 13 % des étudiants en licence, ils ne
sont plus que 9 % en master et 7 % en doctorat. Seule exception
notable : en BTS, les enfants d’ouvriers sont représentés (24 %), à
la hauteur de leur part dans la population.
Source :
Observatoire des inégalités, Rapport 2019 : l’essentiel sur les inégalités
d’éducation, Le tour de la question, 4 juin 2019
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